Vous l'avez lu dans mon précédent article, le cap des 3 premiers mois de ma nouvelle vie de maman a été compliqué pour moi. Avec le recul, je me suis rendue compte que j'ai fait une dépression post-partum, qui a duré plus d'un an.
La fatigue accumulée a été dure à gérer, j'ai énormément douté.
Je n'ai pas profité des premiers mois de mon bébé comme j'aurais voulu le faire et aujourd'hui, je ferais sans doute certaines choses différemment.
Mais je ne veux pas avoir de regrets, cela me pousse à profiter de l'instant présent; et de toute manière, on ne sait pas revenir en arrière!
Je vous partage mes expériences afin de qui sait, vous apporter certaines pistes auxquelles on ne pense pas quand la fatigue prend le dessus.
Mon fils à maintenant 9 mois, et avec le recul voici certaines choses que j'aurais aimé essayer ou comprendre plus tôt.
Le sommeil
Le noeud de tous mes soucis et la raison de tous mes craquages.
Mon fils a eu du mal à dormir jusqu'à ses 7 mois, que ce soit pour les siestes ou la nuit.
Des réveils toutes les 2-3h, qui duraient au moins deux heures. Et des siestes de 30 minutes par-ci par-là la journée.
J'essayais d'être à l'écoute de ses signes de fatigue pour les siestes, mais les couchers duraient parfois 1h et il hurlait chaque fois que je le posais dans son lit ou que je quittais la pièce.
Je voyais autour de moi des bébés qui dormaient sans soucis, au moins pour les siestes, et je ne comprenais pas pourquoi chez nous ça n'allait pas.
Je pense avoir à peu près tout essayé;
Ostéopathe, micro-kiné
Bain avec du sel d'Epsom
Massages comme rituel du coucher
Tisanes, fleur d'oranger, céréales
Augmenter le biberon
Mettre la veilleuse plus ou moins forte
Une gigoteuse plus ou moins chaude
Des bruits blancs, le silence
Le coucher plus tôt, plus tard
Un humidificateur d'air
La danse de la pluie (non je blague)
Quand je vois la liste, je ressens encore mon désespoir devant ces nuits hachées qui n'en finissaient plus.
Puis, au détour d'une enième nuit ratée je me suis demandée si ce n'était pas nous le problème.
À force de vouloir absolument qu'il dorme, on était nerveux et anxieux en allant le coucher, ce moment était devenu une angoisse. On se mettait et on lui mettait une pression de fou alors qu'il avait simplement besoin d'être rassuré. Et c'est là que j'ai commencé à essayer de comprendre ce qui n'allait pas au lieu de chercher à tout prix à le faire dormir.
Ce qui a aidé
(et que j'aurais vraiment aimé essayer plus tôt)
1. Mettre en place un rituel de dodo
J'ai découvert le compte d'Audrey (Agence Happy Mum and Baby) sur Instagram. Ses articles sont rassurants et j'y ai trouvé des réponses et quelques éléments à mettre en place pour aider mon fils à dormir plus sereinement.
J'ai notamment appris que:
c'est seulement lorsque les siestes se passent bien qu'il y aura une amélioration sur les nuits
+ le réservoir affectif de bébé est rempli + il saura s'apaiser et se sentir en confiance
les rituels les apaisent, savoir ce qui va se passer est rassurant pour eux
J'ai donc cherché un rituel qui pourrait convenir à mon bébé, un peu différent pour les siestes que pour le coucher du soir, et j'y ai inclus une looooongue période de câlins.
Le but était d'en faire un moment de plaisir, où on se retrouve, où on remplit nos réservoirs respectifs et où on oublie nos soucis de la journée. Et c'est le cas; mon angoisse du coucher est devenue mon moment préféré.
2. Répondre à ses besoins
Qui n'a jamais entendu la méthode 5-10-15 pour "entraîner son bébé" à s'endormir seul?
Oui, j'y ai pensé un jour où j'étais à bout, après 5 mois à lutter pour une sieste.
Je l'ai laissé pleurer et j'ai chronométré, j'ai tenu 30 secondes... Ça revenait à laisser mon fils hurler, alors qu'il m'appelle parce qu'il a besoin de moi, horrible (et je me suis sentie tout aussi horrible d'avoir essayé).
Puis j'ai essayé la méthode douce, répondre à ses besoins sans me dire que c'était des caprices.
Je le posais dans son lit, je remontais dans sa chambre chaque fois qu'il pleurait, je le rassurais, je l'ai porté et câliné chaque fois qu'il en avait besoin.
Et ça a fonctionné; je devais de moins en moins monter, il ne pleurait plus, et dormait de plus en plus longtemps. Il commençait à comprendre qu'on était là, et qu'on ne l'abandonnait pas (et non il n'en a pas joué...les "caprices", ce mot qui n'a pas sa place pour de si petits bébés, j'ai du moi-même l'apprendre).
3. Lâcher prise
Le jour de mon déclic (voir plus bas) j'ai lâché prise de toutes mes forces (et c'était le plus dur). J'ai tout fait pour me calmer, reprendre patience et repartir à zéro. Maman stressée = bébé stressé.
Et avec de la patience, ça a marché. En moins de 2 semaines, on ressentait déjà de nettes améliorations sur le comportement de notre fils.
Le principal souci était sans doute notre stress. Une fois tous ces petits changements mis en place, on est doucement arrivés à des couchers plus sereins et des nuits bien plus longues.
Il y a encore parfois des nuits compliquées, et il y en aura toujours (comme pour un adulte qui n'arrive pas à trouver le sommeil), mais on revit.
4. Le cocon
C'est tout bête, mais j'ai remis le cocon de mon fils dans son lit. Je l'avais enlevé car j'avais peur niveau sécurité mais il a maintenant les bons réflexes pour dégager son nez.
Cela n'a pas été miraculeux du jour au lendemain, mais il a trouvé une position "collée" au couffin qui a l'air de le rassurer la nuit, et il dort mieux depuis.
Il a 9 mois, et dort toujours dedans!
Le confinement
Ça évidemment ce n'était pas prévu au programme.
Au début, j'ai paniqué, angoissé et perdu le peu de moyens qu'il me restait. On était malades tous les 3 et notre fils a été le plus malade. Fièvre, toux, douleurs, déshydratation, et aucune nuit pendant 10 jours. Rien ne l'apaisait à part nos bras, et heureusement, c'était déjà ça de gagné.
Et c'est à ce moment précis que j'ai eu mon déclic.
J'ai eu tellement peur et mal au coeur de voir mon bébé dans cet état, que je me suis juré de trouver la patience et la bienveillance nécessaire; mon bébé avait besoin de moi.
Ce qui était une angoisse au départ s'est transformé en opportunité.
Le 26 mars 2020 j'ai décidé de tout reprendre à zéro, d'être la maman que je voulais être, et de ne pas me laisser ronger par la fatigue et la dépression post-partum qui était déjà bien installée.
Ne plus attendre que la fatigue passe, que mon bébé fasse des nuits, que ci ou ça, mais profiter de chaque instant.
Je me concentre chaque jour sur cet objectif. Je ne veux pas perdre patience ni hausser la voix. Je veux qu'il sache qu'il peut compter sur moi chaque fois qu'il en a besoin et que mes bras seront toujours son havre de paix.
Depuis ce jour-là, je revis, et notre bébé à l'air d'enfin être lui-même. Plus calme, plus apaisé, il sourit à longueur de journée, il évolue à vitesse grand V.
Je découvre avec fierté quel petit garçon incroyable on a mis au monde et je suis toujours aussi épatée de son empathie, si petit.
Je mets ma culpabilité de côté, et on profite de ce rythme si doux qu'on a enfin trouvé.
Le lâcher-prise, encore et encore...
* je ne dis pas que je ne perds jamais patience, je dis que je ne veux pas perdre patience. Je m'efforce d'être calme et réfléchie. Mais parfois cela m'arrive, comme tout être humain, de ne pas y arriver.
En conclusion
Par rapport au premier article; hé bien je persiste et signe: tout passe.
Si ça ne va pas, on ne s'acharne pas, il y a sans doute quelque chose à modifier.
Le RGO, la fatigue, les douleurs, le manque de vie sociale, ça passe aussi. Et on finit par trouver un rythme de croisière, qu'on façonne de jour en jour pour trouver ce qui nous convient le mieux.
Profitons, ça file comme tout le monde dit.
Ces petits bouts sont juste géniaux et ils comptent sur nous pour les rassurer, les apaiser et apprendre à vivre en profitant de l'instant présent.
Ça m'a inspiré une petite check list parents-bébé heureux, à consulter sans modération ❤
Si cet article vous a aidé, n'hésitez pas à le partager à des parents qui auraient à leur tour besoin d'être rassurés!
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